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Le Single de la Semaine #16 : Stoner, boy, they say

Konbawa,

Honneur aux grands forgerons du rock, aux artisans du son et aux groupes suffisamment inconscients de leur talent pour livrer des joyaux d’albums puissants et décomplexés chassant sur le territoire des légendes (Led Zeppelin, Black Sabbath, Pink Floyd, The Who, Nirvana, Soundgarden ou Helmet). Un échantillon de puissance brute marquée au sceau de la poussière du désert californien.

– Le (old) single : Kyuss, « One Inch Man » sur l’album « …And the Circus Leaves the Town » (1995)

Historique, tel est le mot… Après deux premiers albums, Kyuss, combo mythique ayant connu des demi-échecs commerciaux, livrait avec cet album la quintessence de imagece qui allait devenir le rock stoner pour les critiques avides d’étiquette. Kesaco, rock stoner? Mélangez : 1) un peu de Black Sabbath saupoudrée de Soundgarden, pour la rythmique lourde, reptilienne et quasi hypnotique, 2) un peu de 70s psychédélique jamais à l’abri d’une expérimentation sonore, 3) la puissance sourde d’un heavy metal préhistorique et 4) le formidable sens de la mélodie de Josh Homme, génial leader de Kyuss et fondateur de Queens of the Stone Age. Ajoutez-y un grain de folie propre au désert californien de Palm Springs et vous obtiendrez un son inouï, stoner parce que « défoncé » (au sens propre et figuré, la consommation de stupéfiants des membres du groupe étant notoire) et incroyablement musical. Bref, un des albums les plus importants des 10 dernières années, pour la simple et bonne raison qu’il a influencé une grande partie de la scène rock et indépendante, à commencer par le « In Utero » de Nirvana, écrit sous très haute influence des hommes du désert.

Josh Homme, une fois Kyuss disparu, ne baissera pas les bras et, à côté de son rôle d’organisateur des célèbres (rassemblant au coeur du désert californien la crème du rock underground américain pour des séances d’improvisations mythiques) lancera un nouveau projet en créant Queens of the Stone Age, groupe ultime appelé à régner sur le rock du nouveau millénaire et livrant notamment trois opus essentiels avec « Rated R » (2000), « Songs for the Deaf » (2003) et « Lullabies to Paralyze » (2006). Cela amènera d’ailleurs Dave Grohl, ancien batteur de Nirvana et leader de Foo Fighters à reprendre sa place derrière les fûts sur «  » pour rendre à Kyuss le meilleur hommage qui soit, à savoir livrer l’une des plus époustouflantes performance de batteur du rock récent sur l’album qui consacrait la continuation de l’héritage Kyuss.

Kyuss fait partie de ces groupes mythiques et mal connus et qui, dans l’ombre, ont laissé leur marque sur le rock. Faites vous plaisir, allez à la source trouver l’origine du (gros) Son !!

– Le (new) single : Eagles of Death Metal, « Don’t Speak (I Came to Make a Bang!) » sur l’album « Death by Sexy » (2006)

Cela faisait bien deux ans que j’écoutais en boucle dans ma voiture « Don’t Speak (I Came to Make a Bang!) » des allumés de Eagles of Death Metal. Nom stupide s’il en est et qui pourrait faire croire aux imagenéophytes que nous avons affaire ici à l’un de ces groupes de hurleurs scandinaves adeptes d’un heavy metal extrême et vociférateur…. Que nenni !! puisque le nom trompeur du groupe vient d’une discussion arrosée entre le barré Jesse « The Devil » Hughes, fondateur du groupe et Josh « Baby Duck » Homme, songwriter et leader sus-cité de   (hé oui, toujours lui, cet homme est partout et joue, participe, produit ou influence tout ce qui se fait d’important sur la planète rock US). Ce dernier aurait comparé le groupe Vader aux « Eagles » (faisant référence aux auteurs du standard « Hotel California ») du Death Metal. Homme aurait ensuite proposé à son compère de mettre en musique cette rencontre surréaliste entre le Death Metal et le rock FM californien. Bref, deux ans donc que cet album tournait sur mon iPod et accompagnait mes trajets matinaux sur l’A6… quand, une fois encore, des publicitaires zélés se sont emparés du single « Don’t Speak » pour en faire une énième musique de pub…

Reconnaissons toutefois que le clip en question, réalisée pour le compte de Nike par Guy Ritchie (accessoirement Monsieur Madonna et réalisateur de son état) fait plutôt partie du haut du panier publicitaire et relate l’ascension d’un jeune footballeur hollandais (aka. Robin Van Persie pour les initiés) de son recrutement par Arsenal dans son club de junior  jusqu’à sa sélection en équipe nationale avec les Oranje… Fascinating, isn’t it ? Toujours est il que ce (long) clip se voit tranfiguré par la puissance festive de la bande originale signée Eagles of Death Metal donc… Puisqu’il semblerait que je devance les publicitaires dans leur sélection musicale, je fais le pari que le prochain single chronique sur Next Exit Please à devenir musique de pub sera « The French Open » de Foals… Qui tient les paris? 🙂

Sayonara,

Nirock of Death Metal

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